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Des questions auxquelles il faut répondre

 

Maurice Capelle

 

Table des matières :

1     D’où viens-tu — où vas-tu ?

2     Quel âge as-tu ?

3     Qui es-tu ?

4     Qu’as-tu fait ?

5     Que cherchez-vous ?

6     Qu’as-tu ?

7     Que vous semble-t-il du Christ ?

8     Qu’avez-vous entendu ?

 

 

1                        D’où viens-tu — où vas-tu ?

Maurice Capelle

D13

 

LECTEUR ! Vous serez sans doute étonné par les deux questions figurant en tête de ces lignes. Vous n’avez pas peut-être l’habitude de réfléchir aux grands problèmes soulevés par de semblables interrogations. Cependant je dois vous dire que nulles questions au monde ne revêtent un caractère de plus haute importance que celles qui constituent le titre de cet écrit. Tout de suite j’ajouterai même une troisième interrogation : « Où es-tu ? »

 

Et d’abord : « D’où viens-tu ? » (Jonas 1:8 ; 2 Sam. 1:3 ; 2 Rois 5:25). Je vous croise aujourd’hui sur le chemin mystérieux de la vie et affectueusement je m’enquiers à votre sujet. « D’où viens-tu ? » Il se peut que vous soyez déjà accablé par le poids des années, fatigué par les soucis et les inquiétudes de la vie et qu’une telle question n’ait jamais encore effleuré votre esprit. Il se peut que vous soyez atteint par une maladie qui ne pardonne pas, que vous soyez sujet à bien des infirmités, et au crépuscule de la vie je vous rencontre et je vous interroge ; oui, « d’où viens-tu ? » Le savez-vous ? Pourriez-vous me fournir une réponse satisfaisante ? Si vous l’ignorez, je vais essayer de vous dire en quelques mots quelle est votre origine, c’est-à-dire quel est votre point de départ ; en d’autres termes, où vous avez commencé. Comme moi, vous avez été « fait d’une étrange et admirable manière ». Par qui ? Par Celui que l’Écriture Sainte appelle « le Dieu d’éternité, l’Éternel, Créateur des bouts de la terre ». C’est Lui qui est l’Auteur de notre existence. Avez-vous jamais pensé à cela ? Si vous vous êtes souvenu de votre Créateur, vous êtes heureux ; il y a dans le monde des multitudes qui ont oublié Dieu. Il y a en nous tant et tant de choses qui nous parlent de Celui qui « nous a façonnés comme une broderie ». Écoutez ce que dit Job à ce sujet : « Tu m’as revêtu de peau et de chair, Tu m’as tissé d’os et de nerfs ; Tu m’as donné la vie, et Tu as usé de bonté envers moi, et tes soins ont gardé mon esprit » (Job 10:11-12). Comme vous avez un corps visible et palpable, ainsi il y a aussi en vous une partie immatérielle, c’est-à-dire un esprit et une âme. Votre âme est immortelle et elle a un grand prix devant Dieu. Vous avez des facultés : une intelligence, une volonté et une sensibilité. De Dieu Lui-même vous tenez toutes ces choses et vous êtes responsable devant Lui de l’usage que vous faites de votre corps, de votre intelligence et de vos affections. Oui, nous pouvons dire : « Tes mains m’ont formé et m’ont façonné tout à l’entour comme un tout… Tu m’as façonné comme de l’argile » (Job 10:8-9). Voilà quelle est, cher lecteur, votre origine et aussi la mienne.

Je passerai maintenant à la troisième question que je plaçais devant vous il y a un instant, laissant intentionnellement de côté la deuxième. « OÙ es-tu ? » (Gen 3:9). Depuis un temps plus ou moins long vous avez quitté ce que j’appellerai le pays de l’enfance. Mais, dans quelle direction êtes-vous parti ? Comme moi, vous avez choisi en premier lieu la route de la libre volonté et avec nous s’est vérifiée une fois de plus l’Écriture qui dit : « Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin » (És. 53:6). Ainsi nous avons traversé les plaines d’un monde qui gît tout entier dans le méchant. Est-ce que vous vous trouvez encore, ami lecteur, dans ce triste et sombre pays ? Si vous cheminez encore dans ces mornes contrées, vous n’êtes pas heureux. Vous êtes dans le pays de la nuit et du péché. Vous êtes sans Dieu, sans Christ et sans espérance. Ce n’est donc pas étonnant s’il n’y a jamais un rayon, une lueur de vraie joie qui vienne éclaire et réchauffer votre âme. Ah ! le pays du péché ! Qui décrira ses mirages trompeurs, ses illusions mensongères, ses déceptions amères et ses désespoirs navrants ? Là, on espère continuellement des choses qui n’arrivent jamais. La joie et le repos que l’on semblait avoir entrevus s’évanouissent et se dissipent comme une fumée légère aux yeux du voyageur désabusé. « Où es-tu ? » Vous marchez dans les ténèbres et vous habitez dans le pays de l’ombre et de la mort. Il se peut que, réalisant le néant des espoirs terrestres, vous avez tourné votre face vers les régions où se pratiquent des formes religieuses ; et c’est peut-être là que je vous rencontrerai aujourd’hui. Les exercices religieux ont-ils donné à votre âme affamée la nourriture après laquelle elle soupire si ardemment ? Les mortifications et les jeûnes que vous vous êtes si souvent et si scrupuleusement imposés, vous ont-ils apporté la paix de la conscience et le repos du cœur ? … Sincère, je vous entends soupirer et répondre — « Hélas ! non ». De sorte que vous pourriez dire comme un personnage d’autrefois : « je suis dans une grande détresse ». « Où es-tu ? » dit la voix de l’Écriture. Vous tâtonnez dans la nuit, au pays de l’amertume, le vide au cœur et la mort devant vous.

J’en arrive maintenant à la dernière question : « Où vas-tu ? » (Jug. 19:17 ; Zach. 2:2). Le savez-vous ? Ironiquement quelqu’un répondra peut-être : « Je vais au cimetière ». C’est vrai. Quelle que soit la route que vous avez prise, sûrement vous arriverez à la frontière de l’Au-delà. Mais, avez-vous jamais pensé que la mort n’était qu’une porte qui s’ouvre sur l’éternité ? L’Écriture nous dit encore « Il est réservé aux hommes de mourir une fois ». Elle ajoute ensuite « … et après cela le jugement » (Héb. 9:27). La mort ! Le jugement ! Pensée terrifiante pour ceux qui n’ont pas la certitude de leur salut, l’assurance que leurs péchés ont été lavés dans le sang de Jésus-Christ ! Pourtant c’est à la mort que se termine la route de tous les humains. La mort est semblable à une gare centrale qui verrait affluer vers elle à chaque instant les trains venant des directions les plus variées. Que vous preniez le train de la fortune et de l’opulence, ou le train de la pauvreté et du dénuement le plus absolu, immanquablement la gare à laquelle s’arrêtera le convoi, s’appellera : la Mort. Vous le savez pour l’avoir si souvent constaté, la mort n’est pas une visiteuse à qui l’on peut fermer la porte. Elle n’épargne pas davantage le puissant monarque assis sur son trône que le miséreux dans son galetas. De même devant le grand Trône blanc où les hommes seront jugés chacun selon ses œuvres, indistinctement se tiendront les grands et les petits. Comme à la mort personne n’a pu échapper, au jugement non plus aucun humain ne pourra et par aucun moyen, se soustraire.

Lecteur, il faut que je te dise que ce jugement, si justement redoutable, ne concerne en aucune manière ceux qui, par la grâce de Dieu, ont été amenés à mettre leur confiance dans la Personne et dans l’œuvre expiatoire du Seigneur Jésus. Les pécheurs sans repentance s’acheminent vers la perdition. Le croyant en Jésus se dirige vers le ciel. Pourquoi ? Jésus a été sur la croix du Calvaire, Il a pu dire : « je suis devenu un étranger à mes frères, et un inconnu aux fils de ma mère… ceux qui sont assis dans la porte parlent contre Moi ». Mais, vérité bénie, le Saint-Esprit déclare : « Il a été blessé pour nos transgressions, Il a été « meurtri pour nos iniquités » (És. 53:5). L’apôtre Pierre parlant de son Sauveur adorable emploie ces expressions touchantes : « Lui-Même a porté nos péchés en Son corps sur le bois » (1 Pier. 2:24). Et c’est ainsi que celui qui a senti sa misère et qui connaît Jésus comme étant son Sauveur personnel, a devant lui les, félicités glorieuses de la Maison du Père, les splendeurs du ciel avec Jésus. N’a-t-Il pas dit, ce Sauveur charitable : « Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi » (Jean 17:24). Dans sa Parole, Dieu nous a donné une magnifique description du pays dans lequel le chrétien va bientôt être introduit. Je fais allusion à la Sainte Cité. Sa muraille est grande et haute. Qu’est-ce à dire sinon que dans le ciel on jouit d’une sécurité parfaite ? Dans le ciel on vit sans frayeur et sans crainte. La Cité est d’or pur semblable à du verre pur, tout est justice parfaite et sainteté, pureté inaltérable (Apoc. 21:18). Dans le ciel, le péché a toujours été et sera toujours, le grand inconnu. La mort ne sera plus. Les deuils seront bannis de ce lieu de pures délices. On entendra dans ce lieu plein de charmes des cantiques d’allégresse, des chants de bonheur, des hymnes à la louange de Jésus le grand Triomphateur.

 

Quels sont ceux qui participeront à une telle félicité ? Seulement « ceux qui sont écrits dans le Livre de Vie de l’Agneau » (Apoc. 21:27). Puis-je vous demander si votre nom est écrit dans ce Livre. Combien ce serait terrible pour vous s’il n’en était pas ainsi ! Votre part serait dans l’étang brûlant de feu et de soufre. Venez à Christ et vous pourrez dire : « Il est ma vie et le ciel est ma patrie ». Comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut ? » (Héb. 2:3). Voilà une question à laquelle jamais encore personne n’a pu fournir une réponse. La raison en est simple : il n’y a pas de réponse. Il est impossible d’échapper, si l’on retarde et si l’on s’attarde, si l’on néglige le salut que Dieu offre MAINTENANT au pécheur repentant. Le diable dit aux jeunes : « C’est trop tôt pour s’occuper de ton âme ». Il dit aux plus âgés : « C’est maintenant trop tard ». Lecteur, AUJOURD’HUI MÊME occupez-vous de votre âme.

 

Le Fils a donné sa vie ;

Sur la croix Il a souffert.

Pour vous, ô grâce infinie.

Pour vous le ciel est ouvert.

 

Et Celui que Dieu couronne

De gloire et de majesté,

Veut, à jamais, sur son trône,

Vous asseoir à son côté.

 

Au Sauveur tendre et fidèle,

Venez tous dès aujourd’hui.

Écoutez : il vous appelle ;

Le bonheur est près de Lui.

 

« Ne vous étonnez pas de cela : car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront Sa voix ; et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, EN RÉSURRECTION DE VIE ; et ceux qui , auront fait le mal, EN RÉSURRECTION DE JUGEMENT » Évangile selon Jean, Chapitre 5, Versets 28-29 — « C’est ici la première résurrection ! Bienheureux et SAINT celui qui a part à la première résurrection ». Apocalypse Chapitre 20, Verset 6.

 

Avez-vous, lecteur, la certitude d’avoir part à la première résurrection ?

 

 

 

2                        Quel âge as-tu ?

Maurice Capelle

D15

 

Pèlerin dont les pieds foulent cette terre, il se peut, que la question figurant en tête de ces lignes te surprenne et t’étonne. Tu as bien lu : « Quel âge as-tu ? » ou, pour s’exprimer d’une autre manière : « Combien sont les jours des années de ta vie ? » (Gen. 47:8). C’est ainsi que parla autrefois un monarque puissant alors qu’il s’adressait à un patriarche. J’ai nommé le Pharaon d’Égypte et Jacob.

Avant de considérer quelque peu la réponse qui fut faite à cette interrogation, je désirerais cher lecteur, et malgré l’indiscrétion qui, au premier abord, semble s’attacher à une telle question, je désirerais, dis-je, l’adresser à vous personnellement. Il me semble vous entendre dire : « Je suis pour vous un inconnu, et, au fond, mon âge doit vous importer fort peu ! » Cher lecteur, bien que n’ayant jamais vu votre visage, je m’intéresse très vivement à vous et le désir ardent de mon cœur est de vous amener à des pensées sérieuses. Je m’enhardis donc et je vous demande : « Vos pieds sont-ils déjà meurtris par le voyage de la vie ? Avez-vous vieilli, blanchi sur le chemin ? Est-ce pour vous le matin ou le soir, l’aube ou le crépuscule de ce jour si court qui constitue l’existence d’un être humain sur la terre ? À quelle borne de la course êtes-vous à présent parvenu ? »

Oui, ami lecteur, « quel âge as-tu ? » C’est-à-dire, « depuis combien de temps votre âme et votre corps sont-ils compagnons de voyage ? » L’âme est fatiguée et chargée. Sur elle pèsent les soucis et les craintes. Souvent, elle est saisie de frayeur et cela d’autant plus que vous vous rapprochez des frontières de ce grand pays inconnu, auquel les hommes ont donné le nom de : « Mystérieux Au-delà ». Quant au corps, il a lui aussi, ses exigences aveugles ; il réclame impérieusement les convoitises de ce monde. Ainsi, il amène le péché qui est le bourreau impitoyable de l’âme. De plus, le corps se ressent de ces inquiétudes et de ces angoisses de l’âme à la perspective de la mort. Quel cercle terrifiant que celui-là !

« Quel âge as-tu ? » Combien comptez-vous, vous qui lisez ces lignes, dans votre courte existence, de deuils, de séparations douloureuses, d’heures passées dans les larmes ? Combien d’espoirs avez-vous vus s’évanouir dans les brumes de l’amère déception ? Quelle fut pour vous la somme des joies éphémères, joies passagères dont la fin de chacune apporte immanquablement le chagrin ? Oh ! j’ai bien peur que votre fardeau de peines, de désappointements de toutes espèces ne soit affreusement lourd.

« Quel âge as-tu ? » Avez-vous commencé le voyage de la vie depuis un petit nombre de jours seulement ? Êtes-vous au début de la route, imprimant sur le sable l’empreinte des tout premiers pas ? Écoutez alors, jeune homme ou jeune fille, la voix de l’Écriture Sainte : « Souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse, avant que soient venus les jours mauvais, et avant qu’arrivent les années dont tu diras : Je n’y prends point de plaisir ». Très rapidement arrivent les « jours mauvais » car, « le jeune âge et l’aurore sont vanité » (Eccl. 12:1). Aussi, il est écrit : « Souviens-toi ».

« Quel âge as-tu ? » Combien de temps y a-t-il qu’étant entré dans le monde, vous vous êtes par cela même trouvé associé à la formidable révolte des hommes contre leur Créateur ? Depuis combien d’années vous êtes-vous rebellé contre l’Auteur de votre vie et votre grand Bienfaiteur ? Il se peut que vous me répondiez : « Je ne me suis jamais rendu coupable de ce crime ; je ne me suis jamais révolté contre Dieu ». Lecteur, je vous poserai alors une autre question ; j’ose espérer que cette fois-ci, votre conscience éprouvera le tranchant de la Parole. Avez-vous oublié Dieu ? Vous traversez les vastes domaines de Dieu, depuis un nombre plus ou moins grand d’années, entendant sans y prendre garde, la voix majestueuse et puissante de la création. Et depuis combien de temps résistez-vous à la voix de l’Évangile ? Hélas ! Il y a peut-être très longtemps que vous luttez avec votre conscience, qui ne vous justifie jamais.

« Quel âge as-tu ? » Y a-t-il une longue chaîne de jours, depuis que vous avez commencé à accumuler des péchés, comme on accumule des pierres jusqu’à ce qu’il y en ait un grand tas ? Ainsi, les hommes sont tous des bâtisseurs ; mais ce monceau de péchés, de transgressions, me fait penser à un gigantesque monument funéraire. Oui, depuis combien de temps ajoutez-vous quotidiennement à la somme de vos péchés ? Ces péchés se sont élevés comme une colline, et je dois vous le dire, ils vous cachent le ciel. Ah ! réfléchissez au nombre incalculable de vos fautes, de vos désobéissances, et pensez que chacune est soigneusement inscrite dans le Livre invisible qui bientôt sera ouvert, et d’après le contenu duquel les hommes seront jugés. Voici la manière dont Dieu parle du péché « Et je vous dis que, de toute parole oiseuse qu’ils auront dite, les hommes rendront compte au jour de jugement ; » « …car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné » (Matt. 12:36-37). Que dites-vous de cela ? Encore, il est écrit : « Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère légèrement contre son frère sera passible du jugement » (Matt. 5:22). Lecteur, puisqu’il en est ainsi : « tu amasses pour toi-même la colère dans le jour de la colère et de la révélation du juste jugement de Dieu qui rendra à chacun selon ses œuvres » (Rom. 2:5).

Quel âge avez-vous pour le ciel ? Êtes-vous seulement né ? Né de nouveau c’est-à-dire né d’eau et de l’Esprit ? Le Seigneur Jésus l’a dit : « Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau » (Jean 3:6-7). Dans ce chapitre 3 de l’Évangile selon Jean d’où je viens de citer ces versets, nous trouvons un homme qui est un vieillard pour la terre. Son nom est Nicodème. Il était un chef des Juifs. C’est à lui que Jésus dit : « En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3:5). À la fin de ce même Évangile selon Jean, nous retrouvons ce personnage, Nicodème, « celui qui au commencement était allé de nuit à Jésus ». Maintenant, il est un enfant pour le ciel. Si vous avez commencé à vivre, si vous êtes né de nouveau, si vous êtes « né de Dieu » (Jean 1:13), vous êtes bienheureux. Mais si vous n’êtes pas passé par la nouvelle naissance, le moment s’approche à grands pas, où, il vous faudra quitter cette scène, cette terre, ce monde, tel un hôte superflu. S’il en est ainsi pour vous, je vous dirai : vous mourrez sans avoir vécu.

Bientôt, vous serez appelé à passer du temps dans l’éternité. Quand sera-ce ? Je l’ignore, et vous l’ignorez aussi. La minute que vous vivez, et pendant laquelle d’un coup d’œil rapide, vous parcourez ces lignes, constitue pour vous comme un sursis d’appel. L’avenir ne vous appartient pas. Saisissez maintenant l’occasion qui vous est offerte. Jetez-vous dans les bras du Sauveur. Pourquoi mourriez-vous ? « Car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu’Il nous amenât à Dieu » (1 Pier. 3:18). « Le châtiment de notre paix a été sur Lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris » (És. 53:5). Sans tarder, tournez-vous vers Celui qui, pour vous, est mort sur la Croix.

« Quel âge as-tu ? » Quel usage avez-vous fait des jours que Dieu vous a accordés sur la terre ? Avez-vous vécu recherchant la satisfaction de vous-même ou pour le plaisir de Celui qui est votre Créateur et votre Conservateur ?

« Quel âge as-tu ? » Dieu accorde aux hommes mortels un temps de vie variable. Un petit nombre d’humains dépasse l’âge de 70 ou de 80 ans. Combien d’années vivrez-vous encore ? Le savez-vous ? Vous dites : « Apparemment, je n’ai plus longtemps à passer ici-bas ». C’est vrai ; mais ce que vous oubliez peut-être, c’est que là-bas au fond de l’allée des jours, il y a une porte, sur le linteau de laquelle je vois gravé en lettres de feu, le mot : « Éternité ». Où passerez-vous ce jour sans fin qui s’appelle l’Éternité ? Serez-vous avec Jésus ou banni de la rayonnante clarté de Sa face ?

Voici maintenant quelle fut la réponse du patriarche Jacob à la question du monarque égyptien : « Les jours des années de ma vie ont été courts et mauvais » (Gen. 47:8). Mais au soir de sa vie, Jacob : « adora, appuyé sur le bout de son bâton ». Il avait appris à connaître le Berger. Le connaissez-vous ? Jésus a dit : « Venez à moi vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés et moi, je vous donnerai du repos » (Matt. 11:28). Oh ! venez à Christ. Il a tout accompli pour votre délivrance. Le temps presse.

« Aujourd’hui, si vous entendez Sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (Héb. 3:7). Comment pouvez-vous espérer en demain ? Demain est comme un fantôme muet qui marche devant vous, fantôme que jamais personne n’atteindra… qui se voile la face des plis de son manteau et qui, d’un pas rapide, vous entraîne vers l’incertain. Venez maintenant à Christ : il y va de votre bonheur présent, et de votre félicité éternelle.

 

Tel que je suis, sans rien à moi.

Sinon ton sang versé pour moi

Et ta voix qui m’appelle à toi,

Agneau de Dieu, — je viens.

 

Tel que je suis, bien vacillant,

En proie au doute à chaque instant,

Lutte au-dehors, crainte au-dedans,

Agneau de Dieu, — je viens.

 

Tel que je suis, Ton grand amour.

A tout expié sans retour.

Je puis être à toi dès ce jour,

Agneau de Dieu, — je viens.

 

Paroles, du Seigneur Jésus à Nicodème, docteur d’Israël :

« En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu… Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu… Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : IL VOUS FAUT ÊTRE NÉS DE NOUVEAU… Car Dieu a tant aimé le monde, qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait LA VIE ÉTERNELLE » Évangile selon Jean, chap. 3.

 

 

 

 

3                        Qui es-tu ?

Maurice Capelle

D18

 

Je reconnais tout de suite et avec la plus entière franchise, qu’une semblable question, habituellement ne se pose pas. La raison en est d’ailleurs fort simple. Cette question constitue une infraction flagrante aux règles les plus élémentaires du savoir vivre et de la politesse. Elle n’est en aucune manière conforme aux convenances et aux usages établis. Aussi les personnes bien élevées dans notre société actuelle sont généralement étrangères à de tels écarts de langage. D’abord, il y a le tutoiement qui présente quelque chose de choquant lorsqu’il se trouve dans la bouche d’un étranger et non dans celle d’un parent ou d’un intime ami. Ensuite, il est bien indiscret de demander à brûle-pourpoint à quelqu’un : « Qui es-tu ? » N’est-ce pas pénétrer en intrus dans un domaine strictement privé et sur lequel chacun aime à veiller jalousement ? Quel droit a-t-on de s’ingérer et de s’immiscer ainsi dans ce qui est essentiellement personnel ?

 

Lecteur, je dois vous dire que la question constituant le titre de ce traité est tirée des saintes Écritures. C’est Dieu Lui-même qui parle de cette manière par la bouche de son ambassadeur l’apôtre Paul. Ceci met immédiatement et parfaitement toutes choses au point. Dieu peut faire, sans conteste, ce qui est interdit aux hommes. Il peut interroger. Il peut s’informer et s’enquérir. Dieu a un droit irrécusable pour demander à chaque homme : « Qui es-tu ? » Ce n’est pas que Dieu ne sache pas qui vous êtes. Le Créateur connaît parfaitement chacune de ses créatures. Aucune d’elles ne Lui a jamais passé inaperçue. Lecteur, Dieu n’ignore pas ce qui vous concerne. Mais Il veut que vous soyez amené à vous examiner et que vous soyez capable de fournir une réponse satisfaisante. Il faut que vous preniez conscience de vous-même, de votre condition réelle, de votre véritable état. Et voilà pourquoi Celui qui appelle toutes choses à l’existence, VOUS DIT AUJOURD’HUI : « Qui es-tu ? »

 

Avant d’aller plus loin, je dois vous dire que l’impolitesse, plus que cela, l’injure, l’outrage consistent, non dans la question, mais dans le fait DE NE PAS Y RÉPONDRE. Réfléchissez à cela, lecteur ; c’est Dieu qui vous parle par le moyen de sa divine Parole. Demeureriez-vous silencieux ? Dans le monde, quand un supérieur s’adresse à un inférieur, il est de toute évidence que ce dernier est tenu de répondre. La mère recommande journellement la politesse à ses enfants. Aux chefs, le respect est dû. N’est-ce pas avec révérence que l’on doit répondre à ceux qui sont haut placés ? Supposez un instant un soldat qui manquerait de respect à un officier. Immédiatement il serait infligé à cet homme une punition sévère. À combien plus forte raison alors, devons-nous répondre et dans un esprit de profonde crainte lorsque Dieu Lui-même nous interroge.

 

« Qui es-tu ? » C’est exactement comme si Dieu disait : « QUI EST L’HOMME À QUI MAINTENANT JE M’ADRESSE ? » Quelqu’un conclura peut-être que Dieu nous demande de décliner notre nom, notre âge, en un mot notre état civil avec nos titres et qualités. Non lecteur, Dieu ne nous demande pas si nous sommes ouvriers d’usine ou agriculteurs, employés ou artisans ; si nous exerçons une profession libérale ou si nous avons embrassé la carrière militaire. Marin, il se peut que vous sillonnez les océans. Il y a des emplois, des occupations qui sont particulièrement enviés et honorés. Certains occupent de hautes fonctions et il est juste de rendre l’honneur à qui l’honneur est du. Mais ce n’est pas du tout de cela dont il s’agit quand Dieu nous demande : « Qui es-tu ? »

 

C’est dans votre cœur, ami lecteur que vous devez plonger les regards afin d’être à même de répondre. Peut-être quelqu’un murmurera : « Qui suis-je ? Hélas ! je suis un homme triste et inquiet. Je ne connais pas le bonheur. Pécheur, je m’achemine vers la mort. Le temps me fait la guerre. Déjà il m’a frappé et je me sens tout couvert d’inguérissables blessures ». Oh ! quelle réponse claire et franche que celle-là ! Combien elle est honnête et loyale ! C’est vrai, le poignard du temps s’enfonce chaque jour plus profondément dans tous les humains. Vous êtes comme ces malheureux combattants qui furent tout couverts de boue et de sang et qui portaient des blessures par où s’enfuyait la vie. Poignante situation que la vôtre, car vous ajoutez : « je suis un homme perdu, je n’ai pas la paix avec Dieu. Je marche vers l’avenir sans espérance »

 

Eh bien ! lecteur, il y a de l’espoir pour vous. Dieu vous interroge et humblement vous répondez : « Qui suis-je ? je suis un homme perdu ». Sachez que Dieu veut que vous changiez immédiatement de condition. Vous êtes « perdu ». Vous portez en effet un titre bien sombre : « Pécheur perdu ». Mais Dieu veut qu’aujourd’hui même vous l’échangiez. Par la miséricorde divine vous pouvez désormais être : « Pécheur sauvé par grâce ».

 

En dépit de tous les compartiments, de toutes les distinctions, des cloisons étanches qui séparent les classes de la société, il n’y a sur la terre que deux catégories de personnes. Il y a les « sauvés » et il y a les « perdus ». Tous les hommes par nature sont perdus. Que doivent-ils donc faire pour être éternellement perdus ? Rester tout simplement dans l’état dans lequel ils se trouvent présentement. Connaissez-vous la question que fit autrefois un geôlier qui, tout tremblant, s’était jeté aux pieds de l’apôtre Paul et de son compagnon Silas : « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » (Actes 16:30). La réponse qui fut faite à ce geôlier est absolument remarquable : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé… » (Actes 16:31). Alors nous lisons que cet homme au cœur dur, ayant entendu la bonne nouvelle du salut, prit Paul et Silas en cette même heure de la nuit et lava leurs plaies. Il les fit monter dans sa maison, et fit dresser une table ; et croyant Dieu, il se réjouit avec toute sa maison. Quelle maison heureuse que celle-là ! Lecteur, un chrétien est un homme heureux. Il marche vers le ciel, et chaque soir il sait que s’il a fait une lieue, s’il a parcouru une étape, c’est vers la maison du Père qu’il a dirigé ses pas. Oh ! combien solennelle est la voix de l’Écriture ! Écoutez plutôt : « Si quelqu’un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde sur la déposition de deux ou de trois témoins : d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu et qui a estimé profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de grâce ? » (Héb. 10:28-29). Combien est terrible « l’attente » de l’homme perdu ! Il connaîtra : « l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires » (Héb. 10:27).

 

À cause de tout cela réfléchissez bien, ami lecteur, et à cette question que Dieu maintenant vous adresse : « Mais plutôt, toi, ô homme qui es-tu ? » (Rom. 9:20). Êtes vous sauvé ou êtes-vous encore perdu ? Voyez le Fils de Dieu cloué sur la croix. Les soldats romains sont venus aux brigands crucifiés avec Jésus et leur ont rompu les jambes. Il ne fallait pas que les corps demeurassent sur la croix en un jour de sabbat. « Mais étant venus à Jésus, comme ils virent qu’Il était déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ; mais l’un des soldats lui perça le côté avec une lance ; et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau » (Évangile selon Saint Jean, chap. 19, vers. 33 et 34). Or, l’Écriture déclare que « c’est le sang qui fait propitiation pour l’âme » (Lév. 17:11). Et encore : « Le sang de Jésus-Christ… nous purifie de tout péché » (1 Jean 1:7).. Pouvez-vous dire que Jésus vous a lavé de vos péchés dans son sang ? Ou bien vous seriez-vous rendu coupable de ce crime inqualifiable : Avez-vous foulé aux pieds le Fils de Dieu ? Avez-vous estimé profane le sang de l’alliance ? Avez-vous outragé l’Esprit de grâce ? Dieu a dit « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le Seigneur » (Rom. 12:19) ; et encore : « Le Seigneur jugera son peuple » (Héb. 10:30). C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant (Héb. 10:31).

 

En terminant je voudrais vous raconter une histoire. Un père avait un fils qui aimait les mauvaises fréquentations. Aussi pour se cacher plus aisément, je veux dire pour pécher avec plus de liberté, il s’enveloppait des ténèbres de la nuit. Il sortait de la maison paternelle après le repas du soir pour ne regagner le domicile qu’à une heure fort avancée. Un soir le père dit à son fils : « Tu ne sortiras pas ce soir ». Le fils répondit : « je sortirai et rien ne m’en empêchera ». Alors le père de dire tristement : « Eh ! bien, tu passeras sur mon corps ». Effectivement c’est ce qui eut lieu. Le père se coucha en travers de la porte et le fils foula aux pieds son pauvre père pour rejoindre ses compagnons de débauche. Lecteur, AVEZ-VOUS FOULÉ AUX PIEDS LE FILS DE DIEU ? (Héb. 10:29). Oh ! répondez à cette solennelle question : Êtes-vous sauvé ou PERDU ?

 

 

 

4                        Qu’as-tu fait ?

Maurice Capelle

D20

 

Il y a bien des siècles que cette question fut posée (Gen. 3:13). Comme elle est toujours d’actualité, occupons-nous-en, si vous le voulez bien, lecteur. Peut-être quelqu’un dira : J’ai fait la guerre. S’il en est ainsi, et malgré les apparences, soyez persuadé d’une chose : c’est que le pays vous en est reconnaissant. Une autre personne dira : J’ai travaillé toute ma vie, j’ai fait mes affaires ; j’ai élevé des enfants. Vous ne pouvez, certes, ayant agi de cette manière, que recueillir l’approbation… Un autre dira : J’ai beaucoup voyagé ; j’ai sillonné les mers et les océans. Voilà une histoire qui, incontestablement, ne manque pas d’intérêt. Quelqu’un dira encore : J’ai pansé des plaies, soigné les malades. Il n’y a pas de doute à cela, il s’agit de bonnes œuvres… Il faut continuer, N’est-il pas écrit : « Or, ne nous lassons pas en faisant le bien… » (Gal. 6:9).

 

En interrogeant ainsi les passants, chacun a quelque chose à me dire de bien, de bon, de beau, de louable. Toutefois il faut nous souvenir qu’il y en a Un qui, ayant fait une enquête sur la vie de chaque homme, a pu dire : « Il n’y a point de juste, non pas même un seul ; il n’y a personne qui ait de l’intelligence… » (Rom. 3:10, 11). Personne ne peut dire : J’ai toujours été juste. J’ai été juste en tout et pour tout, dans mes actes comme dans mes paroles. Je n’ai dit que la vérité. Quant à cette déclaration : « Il n’y a personne qui a de l’intelligence », vous pourriez objecter que dans ce monde, il y a des hommes sages et intelligents. Oui, c’est vrai… mais entendons-nous, intelligents pour découvrir, fabriquer, inventer, perfectionner ; intelligents pour mettre au point toutes les merveilles que nos yeux étonnés contemplent. Ce monde est, en effet, un vaste chantier. Que de belles choses sont sorties des mains de l’homme ! Mais, l’homme est aussi très intelligent pour faire le mal. Et quand je dis cela, je n’ai pas seulement en vue la fabrication de nouveaux modèles de canons, ou de modèles perfectionnés de mitrailleuses, la construction d’engins plus meurtriers que tous ceux que l’on a vus précédemment. J’ai en vue tout le mal qui se commet. Les prisons, les maisons centrales, les maisons de correction, les bataillons disciplinaires, les lieux de plaisirs éclairés a giorno, tout cela vient nous dire que l’homme est très intelligent POUR FAIRE LE MAL !

 

Mais l’homme est-il vraiment intelligent pour rechercher, pour trouver Dieu ? Hélas ! non. Il est écrit : « Il n’y a personne qui recherche Dieu » (Rom. 3:11). Se pencher sur un microscope, découvrir des bactéries, explorer le fond des océans, surprendre les secrets de la faune et de la flore des bas-fonds marins, se porter dans les couches les plus élevées de l’atmosphère, tout cela constitue incontestablement des manifestations de l’intelligence. Mais tout cela n’a rien à faire avec la recherche de Dieu. L’Écriture sainte déclare encore : « Ils se sont tous détournés » (Rom. 3:12). L’histoire de chacun est là pour prouver la justesse et la véracité de cette déclaration. De bonne heure, dans la vie, on se détourne. On se tourne vers le monde et ses plaisirs. On se tourne vers le péché et la folie. Mais on se détourne de Dieu.

 

« Ils se sont tous ensemble rendus inutiles » (Rom. 3:12). C’est notre portrait. Il est magistralement brossé, grandeur naturelle. La ressemblance est parfaite. N’avons-nous pas tous été inutiles pour Dieu ? Nous ne pouvons être utiles que lorsque nous nous tournons vraiment vers Dieu. Alors, et alors seulement, nous pouvons être utiles. Jusque-là le verdict divin, le réquisitoire divin est que nous sommes de grands inutiles…

 

« Il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul » (Rom. 3:12). Nous nous sommes tous, par nature, détournés du droit chemin. Nous nous sommes perdus dans le labyrinthe de ce monde. Nous sommes incapables de retrouver la voie… Et non seulement le péché, le mai si vous préférez, fait du tort à nous-mêmes, mais encore il fait du tort à notre prochain. Le péché porte préjudice à nos semblables : il n’y en a aucun QUI EXERCE LA BONTÉ. Au lieu d’être bons, nous sommes mauvais et notre prochain en souffre. Ah ! si les tombes pouvaient s’ouvrir. Il y aurait des mères pour se dresser et dire : je suis ici au cimetière à cause de mon fils, ou je suis ici à cause d’une fille indigne, ingrate, cruelle !

 

Que devons-nous faire sinon reconnaître notre iniquité. Assurément ce n’est pas difficile. Et quand nous avons reconnu notre iniquité, que devons-nous faire, sinon nous repentir ? Est-ce tout ? Non, car nous devons croire l’Évangile, c’est-à-dire l’heureux message de la grâce. Avons-nous tous fait cela ? Un jour (c’est une façon de parler, parce qu’alors le temps aura cessé d’exister), un jour, au fond de l’enfer, les hommes torturés par le remords diront : Qu’ai-je fait ? Pourrez-vous dire, ami lecteur, « j’ai méprisé la grâce qui m’était offerte ; j’ai méprisé la patience de Dieu ; je n’ai tenu aucun compte du sang de Christ… j’ai fait taire la voix de ma conscience et j’ai été le funeste artisan de mon propre malheur ? » Direz-vous cela ? Sera-ce votre langage ?

 

Tout ceci nous amène à parler de Jésus, car Il est Lui, le seul nom qui soit donné aux hommes par lequel ils puissent être sauvés. Pilate dit au Seigneur Jésus : « Qu’as-tu fait ? » (Évangile selon Saint Jean, chap. 18, vers. 35). L’Écriture répond à cette question. Et que dit-elle ? Écoutez : « Il s’est anéanti Lui-même, prenant la forme d’esclave… » (Phil. 2:7). La pensée du Christ Jésus a toujours été de s’anéantir. Et l’obéissance de Jésus a été jusqu’à la mort, et la mort même de la croix. Sur la croix Christ a été le garant, le répondant du pécheur. La Parole de Dieu déclare : « Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste POUR LES INJUSTES, afin qu’Il nous amenât à Dieu… » (1 Pier. 3:18). Et encore : « qui Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois… » (1 Pier. 2:24).

 

Et maintenant, lecteur, s’il y a une question importante entre toutes pour nous, c’est bien celle-ci : Qu’avons-nous fait du Fils de Dieu ? Comment l’avons-nous traité jusqu’à cette heure ? L’avons-nous aimé ? Avons-nous montré par notre vie, par nos paroles et par nos actions que nous étions profondément reconnaissants pour tout ce qu’Il a accompli pour nous sur le sombre bois de la croix ?

 

Qu’as-tu fait ? Le pécheur sans repentance pourra dire en enfer Dieu a voulu me sauver et c’est moi qui ai refusé le pardon qui m’était si généreusement offert. Oh ! que ce sera terrible d’être ainsi rongé par le ver du remords ! Aussi demandons-nous à présent et avant qu’il ne soit trop tard : Qu’est-ce que je fais du temps que Dieu met à ma disposition ? Il faut chercher le salut. Et où se trouve-t-il ? Il ne se trouve qu’en Christ. Lecteur, vous laisserez tout, absolument tout ce que vous aurez produit sur la scène de ce monde ! Il n’y a qu’une chose que vous emporterez et une seule. Ce ne sera pas l’argent que vous aurez pu amasser. Ce ne seront pas les monceaux de couronnes qui pourront couvrir votre tombe. Ce que vous emporterez, ce seront VOS PÉCHÉS ! Car, notez-le bien, ce sera dans vos péchés, avec vos péchés, VOS PÉCHÉS EN VOUS ET SUR VOUS, que vous comparaîtrez devant le juge des vivants et des morts !

 

Qu’as-tu fait ? Lecteur, qu’as-tu fait de l’enseignement de ta tendre mère ? Qu’as-tu fait de l’exemple de ton père ? Vos parents vous ont peut-être montré le chemin du salut qui est par la foi dans la personne et dans l’œuvre de Christ. Êtes-vous demeuré insouciant ? Êtes-vous resté indifférent ? Ami lecteur ! Êtes-vous incrédule ? Oh ! alors je vous plains ! Votre incrédulité ne sera pas pour vous une consolation à l’heure de l’inexprimable angoisse dans laquelle vous allez entrer. Savez-vous que les PEINES SONT ÉTERNELLES ? je sais parfaitement bien qu’on le nie de nos jours. Mais, voyez-vous, le fait de nier une chose, ne change en rien cette chose. Je préfère croire ce que Dieu me dit que les folies de l’esprit humain. Dieu dit que les incrédules seront éternellement punis. Et je vous confesse que lorsque Dieu parle, je le crois.

 

Qu’as-tu fait ? N’avez-vous jamais eu un compagnon de travail qui vous a averti des dangers que vous courriez en persistant sur la route obscure du péché ? Vous dites : je n’ai jamais eu pour compagnons que des blasphémateurs ; ils se sont toujours distingués par leur impiété. C’est fort possible. Mais, n’avez-vous jamais lu une page de l’Évangile ? Votre conscience ne vous a-t-elle donc jamais accusé ? N’avez-vous donc jamais assisté à un enterrement ? N’avez-vous jamais eu une pensée sérieuse en voyant la bière disparaître dans la terre ? N’avez-vous jamais dit : Si c’était moi !

 

Chacun de nous a devant Dieu son casier judiciaire. C’est à une femme que Dieu a, en tout premier lieu, adressé cette question : « Qu’as-tu fait ? » (Gen. 3:13). Savez-vous ce que cette femme a dit ? Elle a essayé de détourner la question. Elle a dit : « Le serpent m’a séduite » (Gen. 3:13). C’était vrai. Mais les conséquences de cette désobéissance sont demeurées jusqu’à cette heure. Cela nous montre une chose : Dieu ne peut pas passer légèrement sur le péché. Le péché l’offense et le déshonore. Un homme de Dieu a dit : « Contre toi seul j’ai péché, ET J’AI FAIT ce qui est mauvais à tes yeux » (Ps. 51:4). Ce que nous faisons n’est pas toujours mauvais aux yeux de nos semblables ; mais il n’en est pas ainsi aux yeux de Dieu !

 

Il faut que nous confessions nos péchés. Alors Dieu nous montrera CE QUE LUI A FAIT. Il pardonne, Il sauve, Il délivre. Il donne la paix là où il y avait le trouble. Il fait luire sa lumière là où il n’y avait que ténèbres. Il donne la liberté aux esclaves.

 

Dieu n’est pas aveugle, Il voit tout. Dieu n’est pas sourd, Il entend tout. Il écoute vos réflexions ; Il discerne celles qui montent dans votre cœur alors que vous lisez cet écrit. Quant à moi je voudrais pouvoir vous décider à être sérieux. Je voudrais que vous vous posiez vraiment, sincèrement, cette question : QU’AI-JE FAIT ? Dites à Dieu toute la vérité. Passez en revue votre vie. Vous serez obligé de convenir que votre situation n’est pas brillante, que vos comptes sont mauvais. Faites la lecture du livre de votre existence dans la présence de Dieu. Convaincu de péché, cette lecture commencée avec les yeux secs se terminera le visage inondé de larmes. Mais les larmes de repentance sont saluées avec joie par le ciel. N’est-il pas dit : « je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour UN SEUL PÉCHEUR QUI SE REPENT… » (Luc 15:7) et encore : « Ainsi, je vous dis, IL Y A DE LA JOIE DEVANT LES ANGES DE DIEU pour un seul pécheur qui se repent » (Luc 15:10).

 

Qu’as-tu fait ? Oui lecteur, qu’as-tu fait de la grâce ? Qu’as-tu fait de l’Évangile ? Qu’as-tu fait du précieux sang de Christ ? Lecteur, QU’AVEZ-VOUS FAIT DU FILS DE DIEU ? Pouvez-vous dire Jésus est mon Sauveur ?

 

 

5                        Que cherchez-vous ?

Maurice Capelle

D29

 

« Et Jésus se retournant, et voyant qu’ils le suivaient, leur dit : Que cherchez-vous ? » Jean 1:38-39.

La question n’est pas aussi étrange qu’elle peut le paraître au premier abord. Ils sont très rares les hommes qui ne cherchent rien. Pour vous convaincre de la véracité de ce que je dis, il suffit de consulter un grand quotidien, à la page des annonces. Alors, nous voyons que l’un cherche un fonds de commerce et un autre des capitaux. Il y a toujours des personnes qui cherchent des propriétés, ou des immeubles de rapport, ou des appartements, pavillons et villas, terrains et lotissements. La liste pourrait s’allonger démesurément : chasse et pêche, réclames et soldes, instruments de musique, ameublements, tout le monde semble chercher…

N’oublions surtout pas ceux qui sollicitent du travail. Ah ! Les chômeurs… L’un s’offre comme comptable ; un autre comme vendeur. La représentation commerciale est toujours recherchée… Une dame cherche des leçons particulières ou des travaux de broderie. Beaucoup aussi voudraient être gardiens de nuit. On cherche toujours, inlassablement jusqu’à ce que l’on ait trouvé…

Un spectacle qui m’étonne et me cause une surprise sans cesse renouvelée est celui que présente « l’Hôtel des ventes ». Les objets les plus hétéroclites trouvent preneur. Il y a toujours des amateurs qui cherchent. Au jour d’une dispersion sensationnelle, il faut voir le feu des enchères. On cherche. Il y a des collectionneurs, des marchands, des amateurs délicats. Que font-ils ? Ils cherchent.

Dans ce triste monde, il y a aussi des hommes qui se dépensent sans compte pour essayer de soulager leurs semblables. Pénétrons un instant dans un hôpital. C’est l’heure de la consultation. Les malades ont chacun un numéro d’ordre. Ils sont introduits. Le médecin interroge. Ce n’est pas toujours facile cet interrogatoire des malades ! Où souffrez-vous ? Comment souffrez-vous ? Depuis quand souffrez-vous ? Et le bon médecin cherche à faire un diagnostic exact de l’affection. Il cherche à soulager et à guérir le malade.

Certaines personnes ont pour but, louable s’il en fût, de rechercher ceux qui sont moralement tarés, les épaves, le rebut de la société, ceux qui vivent dans la saleté… Elles voudraient les aider, les faire sortir du chemin du vice et de l’immoralité. Qu’avons-nous à dire à cela ? Rien. Sinon que l’œuvre est belle.

Mais, à côté de tout cela, des hommes cherchent les honneurs, les postes en vue. Vanité des vanités ! Tout est vanité. Un petit bout de ruban à la boutonnière est toujours apprécié par l’arriviste ambitieux… Il est une catégorie de personnes qui feraient tout pour une décoration. D’autres cherchent de l’argent. Hélas ! Un grand nombre cherche les plaisirs, les joies du péché, oui du péché. Je sais très bien que c’est un mot que l’on n’aime pas entendre prononcer, surtout lorsqu’on aime soi-même le péché. Enfin, et c’est le point où je voulais en arriver, le monde est uniquement constitué par des chercheurs.

Grands chercheurs ou petits chercheurs, zélés, actifs, diligents, tous cherchent. Toutefois, lecteur, si tout le monde ne cherche pas d’exquises aquarelles ou des armes, ou de vieilles pièces de monnaie, tous les hommes cherchent le bonheur. Est-ce vrai ? Ah ! non, je n’invente rien. Il est parfaitement exact que le bonheur ne se trouve pas dans le cœur des enfants des hommes. Et, conséquemment, les hommes cherchent le bonheur. Il m’a été donné de me pencher un peu sur les cœurs. Oh ! rassurez-vous, pas pour les condamner, les accuser… Je n’en aurais pas le droit. Tout simplement pour essayer de soulager, d’aider… J’ai vu autour de moi des cœurs horriblement déchirés. Leur détresse était indescriptible. Et tout cela, derrière de faux sourires… L’extérieur est gai, riant, avenant ; l’intérieur… une lépreuse désolation !

Pourtant, le bonheur se trouve. Il suffit de le chercher là où il est et non point là où il n’est pas ! Et, remarquez bien, lecteur, qu’il vaut la peine de posséder le bonheur, le vrai bonheur. Savez-vous pourquoi ? Parce que lorsqu’on a trouvé le bonheur, c’est pour toujours. Le vrai bonheur n’est pas passager, éphémère. Il est durable. Il est permanent. Il est éternel.

Quelque cœur altéré dira sans doute : « Donne-moi cette eau… » (Jean 4:15). Je m’en vais vous dire, où vous pouvez vous procurer l’eau du bonheur. En écrivant ces lignes, je n’ai pas d’autre but. Mais je veux encore vous faire toucher du doigt quelques petites choses. Si vous obtenez la gloire après de patientes recherches de laboratoires, ou après quelque exploit prodigieux, il vous faudra laisser la gloire, car, il est bien vrai que l’homme n’emporte rien avec lui à la seconde solennelle où il passe du temps dans l’éternité. Ceci est rigoureusement vrai s’il s’agit de l’argent. Ah ! lecteur, pourquoi agir comme si l’argent pouvait nous être d’un secours quelconque lorsqu’il s’agira d’affronter la mort ?

Comment donc trouver le bonheur ? La première des choses nécessaires est le sérieux. Comment voulez-vous trouver le bonheur si vous êtes négligent, insouciant, léger ? Il faut chercher ardemment, sérieusement, avec empressement. L’Écriture sainte renferme de merveilleuses promesses. Le prophète inspiré disait : « Cherchez l’Éternel tandis qu’on le trouve ; invoquez-le pendant qu’il est proche » (És 55:6). Ceci nous amène donc à un point très important : « Il y a un temps pour chercher » (Eccl. 3:6). Les mots « tandis qu’on le trouve », établissent pleinement cette vérité.

Hélas ! Des hommes chercheront alors qu’il sera trop tard. Le temps de trouver sera à tout jamais révolu. Le Prédicateur l’a dit. Oh ! je vous en supplie, écoutez son langage : « Il y a une saison pour tout, et il y a un temps pour toute affaire sous les cieux… Il y a un temps… de chercher, et un temps de perdre… » (Eccl. 3:1, 6). Dieu se laisse trouver, car Il est bon. Il est amour. Le Seigneur Jésus disait : « Celui qui cherche trouve » (Luc 11:10). Aussi, Son invitation, pleine de grâce, était celle-ci : « Cherchez, et vous trouverez » (Luc 11:9).

Un autre prophète inspiré disait : « Cherchez-moi, et vous vivrez… Cherchez l’Éternel, et vous vivrez… cherchez-le, Lui qui a fait les Pléiades et Orion ; qui change en matin l’ombre de la mort, et transforme le jour en ténèbres de la nuit… » (Amos 5:4, 6, 8).

Le patriarche David nous a fait part de ses expériences. Et que dit-il ? « J’ai cherché l’Éternel ; et il m’a répondu, et m’a délivré de toutes mes frayeurs » (Ps. 34:4). Il avait déjà exprimé son désir vif, ardent, intense, par ces simples mots : « Je chercherai ta face, ô Éternel » (Ps. 27:8).

Vous avez déjà, sans aucun doute, compris que le bonheur ne se trouve qu’en Dieu manifesté dans la Personne adorable de Son Fils. Connaître Jésus, c’est connaître le bonheur. Le bonheur est là et pas ailleurs. Il se trouve dans cette sainte et glorieuse Personne : le Fils de Dieu venu sur cette terre.

Jean le baptiseur était avec deux de ses disciples. Il vit « Jésus qui marchait » (Jean 1:36). Fait extraordinaire et combien propre à nous remplir d’adoration : Dieu a été manifesté en chair. Le Fils bien-aimé du Père a quitté la gloire. Il a voulu prendre un corps et devenir semblable à nous en toutes choses, à part le péché. En vérité, le mystère de la piété est grand.

Alors le dernier et le plus grand des Prophètes de dire : « Voilà l’Agneau de Dieu » (Jean 1:29). On l’a vu, lecteur, marchant sur la terre, l’Agneau de Dieu… Celui dont l’apôtre Pierre parle disant, qu’Il fut « préconnu dès avant la fondation du monde… » (1 Pier. 1:20). On l’a vu, oui vu, passant de lieu en lieu, « faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec Lui » (Actes 10:38). Il marchait sur la terre. Ses pieds saints se sont « lassés » (Jean 4:6) sur les routes de la Judée et de la Galilée, de la Samarie, et jusqu’à Tyr et Sidon.

Jean ayant dit : « Voilà l’Agneau de Dieu » (Jean 1:36), et « les deux disciples l’entendirent parler » (Jean 1:37). Comment ne pas entendre un témoignage si clair, si catégorique, si positif ? Impossible. Alors, les deux disciples… suivirent JÉSUS (Jean 1:37). Et Jean le baptiseur fut on ne peut plus heureux ce jour-là, d’avoir perdu deux disciples. Ah ! Ce n’était pas lui qui allait être jaloux du Sauveur. Il aurait bien voulu perdre tous ses disciples de la même manière.

Lecteur, suivez-vous Jésus ? Ici ces deux hommes suivent Jésus. Et le Sauveur se retourne et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Croyez-vous que Jésus ne savait pas ce qu’ils cherchaient ? Et, ne croyez-vous pas que le Fils de Dieu sait ce que vous poursuivez ? Ah ! Il le sait parfaitement bien. Mais, Il vous le demande à cette heure, lecteur. Cette question s’adresse à vous et à nul autre : « Que cherchez-vous ? » Rentrez en vous-même et répondez… non pas à moi, mais à Celui qui avec les accents de la plus infinie tendresse, s’enquiert… « Que cherchez-vous ? »

Nous cherchons tous le bonheur, c’est une affaire entendue. Mais la question est de savoir si nous le cherchons dans les plaisirs ou les honneurs ou si nous le cherchons en nous tournant du monde vers le Fils de Dieu. Avez-vous, lecteur, le pardon de vos péchés ? Avez-vous la paix avec Dieu ? Êtes-vous prêt pour le ciel ? Si la mort vous rencontrait ce soir, alors que paisiblement vous regagnez votre domicile, où iriez-vous ? Bien des personnes sont mortes dans la rue. Rien ne nous garantit que nous trépasserons dans un lit. On peut le souhaiter, on peut le désirer. On peut faire des vœux pour qu’à l’heure dernière nous soyons entourés par notre famille qui nous fera des adieux touchants. Hélas ! nous ne sommes pas sûrs qu’il en sera ainsi… et la question, la grande question est d’être prêt, lorsque pour nous, l’heure de la mort sonnera.

Les deux disciples ont répondu à la question du Seigneur, par une autre question : « Rabbi (ce qui, interprété, signifie Maître), où demeures-tu ? » (Jean 1:39). C’est exactement comme s’ils avaient dit : Où sommes-nous sûrs de te trouver à toute heure du jour et de la nuit ? Où est ton domicile ? Où pouvons-nous nous rendre en tout temps pour être avec toi ? Lecteur, ce désir est-il aussi le vôtre ?

Jésus répondit : « Venez et voyez » (Jean 1:40). Ils sont allés… ces deux disciples et la journée qu’ils passèrent avec Jésus, jamais ils ne l’ont oubliée. Que cherchez-vous ? Ami lecteur, dans ce monde, ce vaste monde, que poursuivez-vous ? Quels sont vos désirs, vos soupirs, vos aspirations ? Se pourrait-il que vous ne pensiez qu’aux choses visibles ? N’avez-vous jamais eu une pensée pour les choses invisibles ? Est-il besoin de vous dire qu’elles sont réelles tout autant que les visibles ? Il y a toutefois une différence : les choses que nos yeux contemplent sont pour un temps, les choses invisibles sont éternelles.

Encore une fois je me permets de vous demander, lecteur : Que cherchez-vous ? Si, tel que vous êtes, vous venez aujourd’hui au Sauveur, vous trouverez la paix avec Dieu, le pardon de vos péchés et devant vous, vous aurez désormais… la gloire.

 

 

6                        Qu’as-tu ?

Maurice Capelle

D31

 

« Et Caleb lui dit : Qu’as-tu ? Et elle lui dit : Donne-moi une bénédiction » (Juges 1:15).

Avec vous, ami lecteur, je voudrais interroger cette pauvre humanité, qui, à bien des égards, semble ensevelie sous un voile de tristesse et de deuil. Les maux dont nos semblables sont chargés sont bien trop nombreux pour que nous puissions en dresser une liste exacte. Partout, il y a des angoisses, des déchirements, des séparations cruelles. Tout porte à croire qu’il y a sans cesse de nouvelles plaies qui viennent s’ouvrir aux flancs du genre humain. Des maladies inconnues hier, font aujourd’hui d’épouvantables ravages.

Dans la foule, j’arrête une femme, jeune encore, et tout de noir vêtue. À ses côtés se tient un enfant. Cette femme marche pensive, inquiète, soucieuse. Et je lui demande : « Qu’as-tu ? » Voici la réponse qui me fut faite : « Il y a peu de temps que mon mari est tombé malade. Il était jeune et sur sa jeunesse, j’avais fondé de grands espoirs, car alors, vous comprenez, le corps se défend mieux. Mais, la maladie a fait de rapides progrès. J’ai été l’impuissante spectatrice dans cette lutte… où la maladie affirmait chaque jour son incontestable supériorité. Finalement, mon cher mari a succombé. Dans l’arène, la maladie a remporté la victoire. Je suis encore sous l’impression de ces dernières heures passées au chevet de mon cher compagnon de route…

…Vous me demandez : « Qu’as-tu ? » Eh bien ! je suis veuve et le cher petit que je tiens par la main est orphelin. Ma vie est brisée ; elle a perdu tout son charme. J’avais autrefois entrevu la vie comme un beau rêve. Ah ! Le rêve n’a pas duré longtemps ! Je me sens affreusement triste… »

Je me suis permis d’interroger de la même manière une personne plus âgée. Sa vieillesse est prématurée. Des rides profondes sillonnent son front. Il semble même que le visage en soit tout grillagé. Affectueusement, j’ai dit : « Qu’as-tu ? » Je vous rapporte fidèlement ce que j’ai entendu : « J’avais des enfants et je les aimais comme seule aime une mère. Je me suis dépensée sans compter ; j’ai peiné et le jour et la nuit… Hélas ! mon enfant, celle sur laquelle je fondais peut-être le plus d’espérance, a rencontré sur sa route celui qui a fait son malheur… Mon cœur est ulcéré, ma douleur est profonde, le sommeil me fuit et je ne cesse de pleurer ».

Mais voici dans la foule un jeune homme et je ne sais pourquoi, je me sens irrésistiblement attiré pour lui demander : « Qu’as-tu ? » Il est pâle, lui aussi, et il est amaigri… les privations, sans aucun doute. Quand les privations de l’adolescence font suite à celles de l’enfance, le mal est à peu près sans pardon. Savez-vous ce que ce jeune homme m’a dit ? « Rien ne semble aller dans ma vie. Je n’ai plus de travail. Chaque jour je sens que je sombre. Je descends une pente. Et des idées, et des pensées affreusement sombres assiègent continuellement mon esprit. J’ai faim… »

Lecteur ! J’ai placé devant vous les résultats de ma rapide enquête. Il n’est pas nécessaire de descendre dans la vase et la boue, de voir des incurables, ceux dont le corps tout entier ne forme plus qu’une vaste plaie, pour entendre encore et toujours la même lugubre réponse : Tout est triste, vide, dépourvu d’intérêt et de charme, intensément douloureux.

Dans la foule des humains, il y eut un père qui adressa la question qui figure en tête de cet écrit. C’était un homme pieux. Il avait la crainte de Dieu alors qu’il y en a tellement, hélas ! qui ne l’ont pas. De plus, cet homme avait un bon témoignage de la nation au sein de laquelle il vivait. Plein de sollicitude et d’attention, manifestant un intérêt réel à sa fille, Caleb, car c’est son nom, dit : « Qu’as-tu ? »

Acsa, la fille de Caleb, fait cette réponse magnifique : « Donne-moi une bénédiction ». C’est exactement comme si cette jeune femme disait : « Je m’en vais te dévoiler ce qui me préoccupe, ce qui est l’objet de toutes mes aspirations et de tous mes désirs, ce que j’aimerais obtenir par-dessus tout… Je voudrais une bénédiction ».

Est-ce là aussi votre désir, ô vous qui lisez cette petite feuille ? Je puis vous assurer d’une chose : C’est que vous obtiendrez une réponse satisfaisante. Vous avez remarqué, sans aucun doute, que pour les cas précédents, c’est-à-dire pour les personnes que j’ai interrogées, quelques mots de sympathie et de consolation ont seulement pu être adressés. Mais, au demeurant, rien de bien positif, aucune atténuation réelle du mal… la cause, la triste cause demeurant inchangée.

Celui qui désire « une bénédiction », peut l’obtenir sans tarder. Il y a longtemps que le roi Salomon a dit : « La bénédiction de l’Éternel est ce qui enrichit, et il n’y ajoute aucune peine » (Prov. 10:22). Toutefois, il faut que je vous dise, qu’avant d’obtenir une bénédiction, il y a certaines conditions à remplir. Avez-vous jugé vos péchés ? Je ne dis pas : « Y avez-vous pensé ? » Car, la conscience accuse ; loin de justifier, elle condamne. Or, tous les hommes ont une conscience. Avez-vous reconnu devant Dieu que vous avez péché ? Plus que cela, avez-vous découvert que vous êtes un pécheur ? Il me semble voir une grimace se dessiner sur votre visage, en lisant ces choses. Mais, aussi pénibles soient-elles à envisager, il faut les considérer avant de jouir de la bénédiction.

Voici les paroles d’un homme de Dieu, dont la tâche fut difficile s’il en fut. N’avait-il pas à réprimander, reprendre et blâmer le peuple d’Israël à cause de ses péchés ? Ne devait-il pas les avertir de l’invasion prochaine ? Il était appelé à être seul, pour témoigner pour Dieu, devant toute sa nation. Voici comment il s’exprime : « Ton iniquité te châtie, et tes rebellions te reprennent ; et connais, et vois, que c’est une chose mauvaise et amère que tu aies abandonné l’Éternel ton Dieu, et que ma crainte ne soit pas en toi, dit le Seigneur l’Éternel des armées. Car d’ancienneté tu as rompu ton joug, arraché tes liens, et tu as dit : Je ne servirai pas » (Jér. 2:19, 20).

Triste bilan que celui-là ! Et maintenant, une question se pose : Que faut-il faire ? Il faut écouter. Un autre prophète de l’Éternel de dire : « Écoutez-moi attentivement… écoutez, et votre âme vivra » (És. 55:3). Pour obtenir une bénédiction, il faut écouter. N’est-il pas dit aussi : « Écouter est meilleur que sacrifice, prêter l’oreille, meilleur que la graisse des béliers » (1 Sam. 15:22). Que faut-il écouter ? La voix de Dieu qui s’adresse maintenant à votre cœur et à votre conscience : « Reviens… dit l’Éternel ; je ne ferai pas peser sur vous un visage irrité, car je suis bon, dit l’Éternel… si tu reviens… reviens à Moi » (Jér. 3:12). Ne voulez-vous pas écouter cette voix douce et tendre ? Dieu vous invite maintenant à vous approcher de Lui.

Il faut que je vous dise pourquoi Dieu peut recevoir à Lui le pécheur. Le sang de Christ a coulé sur la croix. Jésus est le Fils de Dieu. Son sang a une valeur infinie, une efficacité parfaite. C’est le sang qui lave de toutes souillures, qui nettoie parfaitement de l’affreuse tache du péché. Souillés, nous le sommes tous par nature. Qui nous lavera ? Qui nous nettoiera ? Qui nous sanctifiera ? Qui nous rendra propres pour la présence de Dieu ? LE SANG DE CHRIST est la seule réponse à toutes ces questions. Le sang purifie de chaque péché. Le sang lave de toute offense. Tous les méfaits et tous les forfaits sont effacés par le sang de la croix.

Votre raison s’insurge-t-elle contre ces choses ? La raison n’a rien à faire dans ces domaines. Du moment que je crois à l’efficacité du sang de Christ, du moment que je place ma confiance dans le sacrifice du Sauveur, sur la croix, je deviens un enfant de Dieu. Quelle œuvre que celle qui fut accomplie par le Fils de Dieu, sur le sanglant Golgotha. Lecteur ! vous êtes-vous déjà arrêté devant cette croix ? Avez-vous dit : « Merci », à l’Homme de douleurs, pour son amour sublime qui lui a fait connaître, à votre place, une intensité de souffrances que seul, Dieu le Père, a pu sonder ?

Respectueusement, interrogeons ensemble le divin Supplicié. Il est là sur une croix infâme subissant une mort cruelle… « Qu’as-tu ? » Voici ce qui se trouvait dans son cœur : « Je suis un ver ; et non point un homme : l’opprobre des hommes, et le méprisé du peuple. Tous ceux qui me voient se moquent de moi ; ils ouvrent la bouche, ils hochent la tête : il se confie en l’Éternel qu’il le fasse échapper, qu’il le délivre, car il prend son plaisir en lui… Je suis répandu comme de l’eau et tous mes os se déjoignent, mon cœur est comme de la cire, il est fondu au-dedans de mes entrailles. Ma vigueur est desséchée comme un têt, et ma langue est attachée à mon palais ; et tu m’as mis dans la poussière de la mort » (Ps. 22:6-8, 14-15).

J’étais dans la mort. Moralement, j’étais mort devant Dieu. Christ est descendu jusque dans la mort… pour me sauver. L’Écriture déclare qu’Il a « goûté » la mort… Nul ne pourra jamais dire ce que fut ce goût de la mort pour l’âme de Christ. Ce fut un goût amer. Dans le jardin de Gethsémané, Christ a pu dire : « Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort… » (Matt. 26:38). Mais, la coupe et son contenu ayant été reçus des mains du Père, Jésus est allé boire cette coupe sur la montagne du Calvaire. Il rencontra tous les débordements de la colère et de la haine, de la moquerie et du cynisme des hommes. Il rencontra les forces coalisées de la puissance des ténèbres. Par-dessus tout, Il rencontra l’abandon de Dieu.

Puisque le péché a été condamné, Dieu est juste en justifiant celui qui croit en Jésus. Le croyant est béni « de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes » (Éph 1:3). Acsa, la fille de Caleb reçut en partage « les sources du haut et les sources du bas » (Jos. 15:9). Elle avait une terre. Mais elle n’avait pas des sources d’eau. En réponse à son désir, elle reçut pleine satisfaction. Lecteur ! si vous désirez une bénédiction, vous pouvez avoir ce qui correspond aux sources du haut et aux sources du bas. Le Saint Esprit est avec le croyant. Les Saintes Écritures sont la charte du chrétien. Et le Saint Esprit et la Parole sont pour le croyant en Jésus « les sources du haut ». Il y a aussi les sources du bas, la prière en est une. Toutes choses travaillant ensemble pour le bien des croyants, voilà une autre source.

Vous êtes triste et pensif et je vous demande : « Qu’as-tu ? » Tout ce que le monde n’a pu vous donner, la paix, la joie, le repos, vous trouverez toutes ces choses en venant à Jésus. Inquiet, mécontent, malade, ruiné, affligé, pauvre, méconnu, abattu, sans courage, — vous trouverez auprès du Seigneur Jésus la réponse à tous vos besoins en venant au Sauveur. Regardez à Lui… et votre âme vivra.

 

Viens, âme perdue.

Viens à ton Sauveur ;

Vois sa main tendue,

Saisis-la sans peur.

C’est Lui qui t’invite :

Réponds à Sa voix ;

Si ton cœur hésite,

Regarde à la croix.

 

7                        Que vous semble-t-il du Christ ?

Maurice Capelle

D32

 

« Et les pharisiens étant assemblés, Jésus les interrogea, disant : Que vous semble-t-il du Christ ? » (Matthieu 22:41-42).

Ne sous-estimez pas surtout, ami lecteur, l’importance de cette question. Ne pensez pas non plus qu’il soit possible de l’éluder. Il est absolument nécessaire d’y répondre et d’une manière satisfaisante. Dans ce monde, lorsqu’on se trompe au sujet de quelque chose, on en éprouve du désappointement, de la déception, voire même de la confusion. Supposez une personne qui, après une vie de labeur acharné, confie ses économies à un banquier malhonnête… Voilà quelqu’un privé désormais de ses moyens d’existence. Supposez encore un père et une mère qui donnent leur fille en mariage à un jeune homme peu sérieux. Que de larmes sont versées. On s’est trompé et je vous entends dire : « C’est grave ». Oui, c’est grave ; mais, après tout, les conséquences de cette erreur sont passagères… elles disparaissent lorsqu’on pousse le dernier soupir. Mais il n’en est pas ainsi avec la question qui constitue le titre de cet écrit. Un avenir éternel est suspendu à ces mots : « Que vous semble-t-il du Christ ? »

Il y a sur la terre de grands personnages et sur chaque personnalité vous avez une opinion. Il se peut que cette opinion soit juste ou fausse. Enfin, vous avez une opinion, et les hommes font grand cas de leurs opinions. Vous dites : « J’ai des idées arrêtées au sujet de Jésus de Nazareth… Attention ! Des idées ou des opinions peuvent convenir s’il ne s’agit que des hommes. Mais lorsqu’il s’agit de Celui qui n’est rien moins que le Fils de Dieu, il vous faut autre chose, ami lecteur, que des « opinions ». Sachez bien que nos opinions n’ont aucune valeur. Les nôtres valent souvent celles de nos contemporains et toutes ensemble sont tout juste bonnes à nous conduire dans le séjour de l’éternel malheur.

Le Sauveur dit un jour : « Qui disent les hommes que je suis, moi, le Fils de l’homme ? » (Matt. 16:13). Les disciples se font alors l’écho des différentes « opinions » qui ont cours au sujet de Jésus : « Et ils dirent : Les uns disent : Jean le baptiseur ; les autres : Élie ; et d’autres : Jérémie ou l’un des prophètes » (Matt. 16:14). D’une manière positive, Dieu avait dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Matt. 3:17). Une voix venant des cieux avait proclamé cela sur les rives du Jourdain, alors que Jésus était allé auprès de Jean le baptiseur.

Mais considérons la réponse que fit au Seigneur Jésus l’apôtre Pierre. Jésus avait dit : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » (Matt. 16:15). Simon Pierre prend donc la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Matt. 16:16). Le Christ est Celui qui étant promis et annoncé bien des fois par les prophètes, devait apporter la bénédiction. Il devait régner, et la paix, la joie, la prospérité devaient caractériser ce règne glorieux du Messie. Le Fils est Celui qui est venu d’auprès du Père et qui nous révèle le cœur du Père. Car Jésus est le Fils du Père. Le croyant en Jésus est « élu selon la préconnaissance de Dieu le Père » (1 Pier. 1:2). Or, l’élection date d’avant la fondation du monde. Mais, qui révélera l’amour du Père ? Un seul pouvait révéler le Père : c’est le Fils du Père, Jésus ? Celui qui est venu dans ce monde.

L’apôtre Pierre n’était pas un philosophe, ni un raisonneur, mais un humble et simple croyant. Dans sa réponse nous ne voyons ni rationalisme, ni incrédulité. C’est aussi la raison pour laquelle le Seigneur Jésus lui dit : « Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux » (Matt. 16:17). Ah ! Pierre savait qui était Jésus ; il n’était pas ignorant à cet égard. Il n’avait pas des « opinions » mais une foi sincère. Car ce qu’il nous faut, ami lecteur, c’est la foi. Vous pouvez vivre sans instruction… mais vous ne pouvez pas vivre sans la foi. Pourquoi ? Parce que, sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu.

Interrogeons maintenant, si vous le voulez bien, l’apôtre Jean. Sa réponse est merveilleuse. La voici : « Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité » (Jean 1:14). Lorsqu’on est coupable, on est heureux d’entendre parler de la grâce. Pleine de grâce, lecteur, c’est jamais dépourvue de grâce, jamais vide de grâce. Non, une provision de grâce inépuisable se trouve dans le Seigneur Jésus. Toutefois, la vérité se trouve aussi associée à la grâce. C’est pourquoi nous devons, n’est-ce pas, tout lui dire, tout lui confesser et ne rien cacher.

Poursuivons notre enquête. Que dit Jean le baptiseur ? Voyant Jésus venir à lui il dit : « Voilà l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1:29). En Israël, il y avait autrefois des centaines de milliers d’agneaux qui appartenaient aux Israélites. Mais, Jésus est « l’Agneau de Dieu ». Jamais aucun agneau qui avait été immolé, aucun agneau dont le sang avait coulé, n’avait eu la vertu d’ôter le péché du monde. Il n’en va pas de même du Seigneur Jésus. Il « ôte » le péché. Puis-je vous demander si vos péchés, vos fautes, vos iniquités, ont été ôtés ? Le plus grand des prophètes, regardant Jésus qui marchait, dit encore : « Voilà l’Agneau de Dieu ». Il y eut deux disciples de Jean qui entendirent ce témoignage. Aussi, pour suivre Jésus, ils quittèrent celui qui jusqu’alors avait été leur maître.

Thomas était un des douze que le Seigneur avait choisis. Je sais bien que son nom est devenu synonyme d’incrédulité. On dit : incrédule comme Thomas. Je ne puis entrer maintenant dans les détails de son histoire. Il est bien vrai qu’étant absent quand Jésus ressuscité vint et se tint au milieu des disciples rassemblés dans la chambre haute, Thomas ne crut point. Quand, huit jours après cette apparition, le Seigneur dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-là dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais croyant »… (Jean 20:27) savez-vous ce que dit Thomas ? « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jean 20:28). Oh ! Combien d’entre nous pourraient dire cela ? Combien pourraient faire cette même confession ?

Et Paul, le fondateur de nombreuses églises, le grand apôtre des nations, le premier grand missionnaire, n’a-t-il pas son témoignage à apporter concernant Jésus le Nazaréen ? Voici textuellement quelles sont ses paroles : « Et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Gal. 2:20).

Interrogeons, interrogeons toujours. Pilate était gouverneur de la Judée. Il déclare que Jésus est innocent, quoique, dans sa lâcheté sans pareille, il ait livré le Fils de l’homme pour être crucifié. Croire que Jésus est « innocent », c’est-à-dire qu’Il n’est pas coupable des crimes qu’on lui a imputés, cela ne vous sauve en aucune manière. Lecteur détrompez-vous. Vos croyances dans l’innocence de Jésus ne vous donneront pas la vie éternelle. Que faut-il donc ? Je l’ai déjà dit, il faut la foi dans le Fils unique de Dieu, une foi vivante et personnelle.

Mais voici un brigand qui s’avance… j’ignore son nom et en dépit de toutes les apparences, c’est un témoin que nous ne récuserons pas. Car ce brigand a vu en Jésus le Fils de Dieu. Il sait qu’Il est le Roi, pour l’instant sans couronne, sinon la couronne d’épines qui a ceint Son front sacré, — mais le Roi quand même qui va ressusciter et qui va régner. Ah ! Lecteur, si seulement vous aviez la foi qui était dans le cœur de ce brigand-là le jour où le Sauveur fut mis à mort.

Le centurion romain était un païen. Ses soldats se sont moqués de Jésus, ils Lui ont craché au visage ; ils L’ont dévêtu, puis revêtu : ils ont cloué à la croix le divin Condamné. Certes, ces soldats brutaux n’ont pas ménagé à Jésus leurs outrages. Et lui, le capitaine de ces hommes, est resté en face de la croix, ne pouvant détacher ses regards de la scène qui se déroulait sous ses yeux, habitués pourtant à contempler bien des horreurs. Ce centurion a tout vu. Il a aussi tout entendu. Il a vu le ciel noir. Il a entendu Sa voix, la voix du Fils de Dieu dans les ténèbres du drame unique de Golgotha. Aussi ce chef de dire : « Certainement celui-ci était Fils de Dieu » (Matt. 27:54).

Et si vous n’écoutez pas les hommes, écoutez au moins les démons lorsqu’ils disent : « Je te connais, qui tu es : le Saint de Dieu ». Jésus n’a pas voulu recevoir le témoignage de cet esprit immonde, mais il est bien vrai qu’Il est, Lui, Jésus, le Saint de Dieu. Oh ! Lecteur, qui vous convaincra ? Qui vous persuadera ? Jésus tança l’esprit immonde en disant : Tais-toi, et sors de lui. Alors, l’esprit impur sortit de ce malheureux possédé. Cet esprit savait qui était Jésus et d’où Il était venu. En est-il de même avec vous ? Avez-vous confessé le beau nom du Sauveur ?

Si vous lisez attentivement le chapitre 15 de l’évangile selon Luc, vous verrez que tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de Jésus pour l’entendre. Les pharisiens et les scribes murmuraient disant : Celui-ci reçoit des pécheurs, et mange avec eux. Pourquoi Jésus recevait-il les pécheurs ? Ah ! c’est parce qu’Il est l’Ami des publicains et des pécheurs. C’est le témoignage que Ses ennemis étaient contraints et forcés de rendre au sujet du Fils de l’homme. Puis-je vous demander si Jésus est votre Ami ? Il est l’Ami de tous ceux qui sentent leur misère et qui viennent à Lui pour avoir la vie. Il ne les met pas dehors. Bien au contraire, Il leur réserve un accueil inoubliable. Ne voudriez-vous pas aller aujourd’hui même auprès de ce Sauveur charitable ?

Je pourrais multiplier les exemples tirés de la Parole du Dieu vivant. Toutefois, avant de terminer, je vous dirai ce que je sais du Christ. Il est mort pour mes fautes et Il est ressuscité pour ma justification. Il est mon intercesseur dans la gloire. Il vient me chercher pour m’introduire dans le saint ravissement du sanctuaire. Lecteur, Jésus est-il votre Sauveur, votre Seigneur, votre Ami suprême ? Ah ! s’il en est ainsi, vous êtes heureux. Sinon, vous êtes digne de pitié. Répondez avant qu’il ne soit trop tard : Que vous semble-t-il du Christ ?

 

Source féconde,

Salut du monde,

Le sang de Christ est répandu.

Divin supplice,

Ce sacrifice

Seul peut sauver l’homme perdu.

 

 

 

8                        Qu’avez-vous entendu ?

Maurice Capelle

 

C’est le cri du jour ! Les journaux sont remplis de nouvelles, bonnes ou mauvaises. Chacun raconte à son prochain un fait dont il vient lui-même de prendre connaissance. Chaque jour, la radio apporte les nouvelles des quatre coins du globe. Et c’est ainsi que partout l’on sait ce qui se passe dans les deux hémisphères.

Sans l’ombre d’un doute, sans hésitation, on reçoit le témoignage des hommes. L’homme de la rue qui achète un journal accorde son crédit au rédacteur de la feuille qu’il tient entre les mains. Et ainsi, on parle, on argumente, on discute… sans avoir vu, mais tout simplement parce que l’on a entendu.

Lecteur ! Qu’avez-vous personnellement entendu ? Durant une vie, on entend bien des choses. Certaines laissent un souvenir indélébile. Mais quand, à l’horloge du temps, lugubrement, tristement, l’heure dernière fait, elle aussi, entendre ses coups, quand l’heure du départ pour le monde invisible est arrivée, quel profit y a-t-il de toutes les vanités que nos oreilles ont entendues ? Aucun ! Mille bruits sont venus impressionner notre tympan. De toute cette gamme allant depuis la marche funèbre jusqu’à la valse joyeuse, il ne reste rien… lorsqu’un pauvre enfant des hommes se trouve serré de près par la mort.

Oh ! combien il est important, combien il est nécessaire, indispensable, que les hommes, tous les hommes, entendent la voix de Dieu ! Cette voix, cher lecteur, l’avez-vous entendue ? Le Seigneur Jésus vous parle. D’où parle-t-Il ? Y avez-vous jamais pensé ? Voici ce que déclare l’Écriture Sainte : « Prenez garde que vous ne refusiez pas Celui qui parle : car, si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracle sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de Celui qui parle ainsi des Cieux » ! (Héb. 12:25).

Ceci constitue peut-être pour vous des pensées toutes nouvelles. Il est bien vrai, pourtant, que Dieu le Créateur de toutes choses, parle à Ses créatures par le moyen des choses qui ont été faites. Il y a aussi, ne l’oublions pas, « les oracles de Dieu » (Héb. 5:12) ou « les oracles vivants » (Actes 7:38). Vous savez de ce dont je veux parler. Il s’agit de « l’Écriture », celle-là même dont notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ a dit qu’elle ne pouvait être « anéantie » (Jean 10:35). La Bible est la Parole de Dieu. Eh ! quoi ! Vous semble-t-il donc tellement étrange que dans un monde où les hommes ont tellement écrit, Dieu aussi ait écrit Sa Parole ?

Prêtons l’oreille à la voix de Dieu. Quand Dieu parle, c’est pour nous bénir. Dieu parle à l’homme pour lui faire du bien. Et que dit-Il ? Voici ce que nous lisons dans le texte sacré, c’est-à-dire dans le texte divin qui est digne de tout notre respect et de toute notre vénération :

« Car Dieu a tant aimé le monde, qu’Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16).

Vingt-huit mots exactement constituent ce court message. Vingt-huit, est comme nous le savons tous, un nombre égal à sept multiplié par quatre. Sept est le nombre de la perfection. C’est un état complet. C’est le repos. Quatre nous parle de quelque chose de fini, mais davantage en rapport avec la terre. C’est mondial. C’est universel. Ainsi il y a quatre saisons dans l’année ; il est parlé des quatre vents des cieux, des quatre monarchies universelles, des quatre coins de la terre.

Quelle glorieuse proclamation que celle qui est renfermée dans ces vingt-huit petits mots. Examinons les vérités qu’elle contient. En tout premier lieu nous sommes mis en présence du cœur de Dieu. Ah ! Dieu est un GRAND DIEU. Il règne sur l’univers tout entier. Pour Lui, les mers sont sans abîmes et le ciel sans hauteur ; le soleil est sans éclat et les ténèbres inexistantes. Les nations sont réputées par Lui comme une goutte d’un seau et comme la poussière d’une balance. Il enlève les îles comme un atome. Aussi, je vous citerai les paroles du prophète inspiré : « Ne sais-tu pas, n’as-tu pas entendu, que le Dieu d’éternité, l’Éternel, créateur des bouts de la terre, ne se lasse pas et ne se fatigue pas ? » Ô lecteur ! Avez-vous entendu cela ?

En second lieu, l’amour de Dieu est aussi un GRAND AMOUR. Il y a longtemps que Dieu supporte un monde pécheur et coupable. Voici près de soixante siècles que Dieu nourrit l’immense famille humaine, en dépit de sa rébellion insolente et de sa révolte. La patience de Dieu, le support de Dieu, Son amour sont grands à tous les égards.

Le troisième point est le suivant : « Le monde constitue une GRANDE COMPAGNIE ». Il y a de tout dans ce monde. Chacun le sait, je serai bref… Eh bien ! Dieu a aimé le monde…

L’amour magnifique de Dieu à l’égard de ce monde corrompu et perdu, s’est exprimé par un GRAND DON. Qu’est-ce que Dieu a donné ? Il n’a jamais cessé de nous dispenser de l’air pour nos poumons, afin que nous puissions vivre, parler, rire et chanter… Croyez-vous qu’il en coûte quelque chose à Dieu de nous donner de l’oxygène pour que notre sang veineux soit transformé eu sang artériel ? Point du tout ! Il en est exactement de même avec le pain dont Dieu nous gratifie, avec les fruits succulents que nous pouvons savourer. Mais, où l’amour incomparable de Dieu intervient, c’est dans le don de Son Fils unique. Ah ! voilà la lumière de l’amour de Dieu qui brille de tout son éclat.

Lecteur ! Connaissez-vous le Don de Dieu ? Regardez à la croix du Golgotha. Là, Dieu n’a point épargné Son Fils. Recevez simplement par la foi ce que Dieu dit. Et que dit-Il ? « Je t’ai donné mon Fils. Je t’ai tellement aimé que je n’ai pas épargné pour toi, mon Fils unique ».

Poursuivons ! Les offres de l’évangile s’adressent à tous. Qu’est-ce à dire sinon qu’il s’agit d’UNE GRANDE INVITATION ? La paix, le repos, le salut sont offerts à quiconque. Or « quiconque », c’est n’importe qui vivant dans n’importe quel milieu. « Quiconque », c’est l’homme religieux et professant. C’est aussi l’homme qui ne « professe » rien du tout…

Dieu vous offre aujourd’hui UNE GRANDE DÉLIVRANCE. Notre texte dit en effet que le don de Dieu aux hommes est afin que l’homme « ne périsse pas ».

Le dernier point est qu’il ne s’agit rien moins que de recevoir UN GRAND HÉRITAGE ; en d’autres termes, il s’agit de la vie éternelle. Serez-vous, dans le ciel, avec Jésus ? Lecteur ! Avez-vous entendu la voix de Dieu ? ou plutôt, y avez-vous ajouté foi ? Oh ! recevez, aujourd’hui, le glorieux message de l’Évangile. Lisez l’Écriture Sainte. Elle a la puissance, à l’encontre de toutes les paroles humaines, de sauver votre âme.